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COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE
ST-RICHARD

445 boul. St-René Ouest Gatineau, Qué. J8P 2W5
Tel.: 819-643-5566, Courriel: paroisse.st-richard@videotron.ca

Journée mondiale de la jeunesse Cracovie 2016

De Saint-Richard à Cracovie… Que de merveilles Dieu a faites pour nous!

Résumé du pèlerinage à Cracovie 2016

Tout d'abord, les jeunes de la paroisse Saint-Richard faisaient partie d'un groupe de 250 jeunes canadiens. Nous étions trois groupes du Canada à nous retrouver, le 27 juillet, sur le campus de l'Académie d'éducation physique Jerzego Kukuczka de Katowice, ville voisine de Cracovie qui était trop bondée pour nous recevoir. Donc, une cinquantaine de personnes de Vancouver (incluant quelques séminaristes du séminaire Redemptoris Mater de Vancouver et trois prêtres) atterrissaient à Venise (diocèse d'appartenance d'un des prêtres); une centaine d'anglophones de Toronto, Ottawa et Winnipeg (incluant quelques séminaristes du séminaire Redemptoris Mater de Toronto et cinq prêtres) atterrissaient à Berlin; et nous, une centaine de francophones de Québec, Montréal et Gatineau (incluant cinq prêtres et huit séminaristes du séminaire Redemptoris Mater de Québec) atterrissions à Prague. Nous étions 13 pèlerins de Saint-Richard, mais 2 jeunes, qui se sont préparés avec nous pendant deux ans, ont fait le pèlerinage avec les jeunes de Toronto puisque c'est leur ville d'origine où elles retournent lorsque l'année scolaire termine (leur itinéraire avant et après la Pologne était donc un peu différent du nôtre). Voici un survol de notre pèlerinage…

Le dimanche 24 juillet :

Lundi 25 juillet :

Mardi 26 juillet :

Mercredi 27 juillet :

  • Départ du Top Hotel de Prague pour se rendre sur un campus de l'Académie d'éducation physique Jerzego Kukuczka à Katowice, en Pologne.
  • Laudes dans l'autobus
  • Halte pour dîner dans un restaurant Tchèque et mission populaire dans la ville (chants et témoignage d'un jeune qui annonce l'amour du Christ pour sa vie et celle des gens qui écoutent).
  • Arrivée à Katowice vers 20h. Attribution des chambres et premier repas polonais! Puis, programme du lendemain, prières et dodo!


Jeudi 28 juillet :

Vendredi 29 juillet :

Samedi 30 juillet :

Dimanche 31 août :

Lundi 1er août :

  • Départ pour la rencontre vocationnelle avec les initiateurs du Chemin Néocatéchuménal (Kiko Argüello et le Père Mario Pezzi; Carmen Hernandez étant décédée quelques semaines auparavant). Laudes dans l'autobus.
  • Arrivée difficile : sorties d'autoroutes fermées et une seule entrée pour accéder au site… nous étions 250 000 personnes! Le prochain défi : garder assez d'espace pour les 200 autres canadiens qui s'en viennent… Réussi!
  • Nous avons reçu un évangile ainsi que le Kérygme (annonce de la Bonne Nouvelle et encouragement pour les jeunes chrétiens qui vivent dans notre monde), et un message toujours actuel que Carmen avait donné aux jeunes en 2007 (par vidéo). À la fin de la rencontre, Kiko a demandé aux jeunes garçons qui se sentaient appelés à donner leur vie à Dieu en entrant au séminaire de se lever et d'aller sur la scène afin de recevoir une bénédiction : environ 3000 garçons se sont levés (3 canadiens)! Il a ensuite demandé la même chose aux filles, pour les monastères et l'évangélisation : 4000 se sont levées (4 canadiennes)! Enfin, il a aussi demandé aux familles qui se sentent appelées à tout laisser pour aller évangéliser dans des lieux où le Christ est absent de se lever : 2000 se sont levées (2 canadiennes)! Un suivi avec des catéchistes et des prêtres sera fait auprès de chacune des personnes qui se sont senties appelées afin de discerner la volonté de Dieu.
  • Bain de foule compacte et longue marche pour retrouver nos autobus.
  • Arrivée à l'académie vers 23h30, souper et dodo.




Mardi 2 août :

Mercredi 3 août :

Jeudi 4 août :

Que de merveilles Dieu a faites pour nous!
Témoignages des jeunes de retour des JMJ de Cracovie

Le pèlerinage en Pologne fut mon premier, et je ne savais pas du tout à quoi m'attendre ni comment j'allais le vivre. N'ayant pas d'attentes, je n'ai donc pas été déçue par la réalité, bien au contraire…

Au cours de la semaine, il fallait piger un évangile au hasard et je suis tombée sur l'épisode des guérisons au pays de Génésareth dans l'évangile de Saint Marc. La parole proclame que les malades devaient simplement toucher la frange du manteau de Jésus pour être sauvés. Sur le coup j'ai été touchée, mais je ne savais pas pourquoi; je ne trouvais pas le rapport avec ma propre vie. Finalement j'ai compris: moi, j'ai toujours été une personne indépendante; j'aime m'occuper de moi-même et prendre mes propres décisions. Habituellement, lors de situations difficiles, j'ai tendance à garder ma souffrance cachée pour paraître forte même lorsque je suis faible, et je vais rarement demander de l'aide. En lisant cette parole j'ai découvert que, comme les malades de Génésareth, j'ai besoin d'être guérie, d'être sauvée par le Seigneur. J'ai réalisé que je ne devais pas avoir honte devant Dieu et que je n'ai pas besoin de paraître forte face à Lui parce qu'Il est là pour m'aider. Il s'agit juste que je le demande et que je me rapproche de Lui, et voilà exactement ce que les JMJ m'ont permis de faire.

Pascale


Il faut commencer par dire que pour moi, les JMJ étaient le renouvellement de ma foi. Avant les Journées Mondiales de la Jeunesse, j'étais en état de crise pour ce qui était de ma foi. Je voulais tout quitter : la religion, l'Église, tout. Mais quand le Pape a dit qu'il fallait vendre nos divans pour une paire de chaussure, je me suis reconnu tout de suite. Mon divan (console de jeu, ordinateur, téléphone, etc.) est ce qui me séparait de Dieu.

J'en étais au point de construire un mur entre moi et Dieu. Une autre chose que le Pape François a dite et qui m'a touché est qu'il faut arrêter de construire des murs entre nous et commencer à construire des ponts.

Pour revenir au pèlerinage, au début, on nous a demandé de piger un évangile au hasard et de voir comment celui-là résonnait dans notre vie. J'ai ri un peu quand je suis tombé sur l'évangile selon Saint Jean titré : La guérison d'un aveugle-né. J'étais aveugle. Je ne voyais pas la main de Dieu ni les grâces qu'il voulait me donner jusqu'à ce que je le réalise durant ces JMJ.

En conclusion, les Journées Mondiales de la Jeunesse m'ont fait voir le chrétien que je dois être et aussi que Dieu est là pour moi et pour les autres.

Samuel


Le pèlerinage en Pologne a été ma deuxième expérience des JMJ. Je suis allé Rio en 2013. J'ai cru, en allant en Pologne, que Dieu viendrait m'éclairer aussi fortement qu'il l'avait fait au Brésil. J'y suis allée me sentant perdue face à ma foi et j'espérais vraiment avoir une illumination qui allait répondre à toutes mes questions. Ce ne fut pas le cas. Au contraire, Dieu est passé de façon si discrète que j'aurais pu même ne pas m'en rendre compte. Il ne m'a pas éclairé face à mes doutes, mais a permis que je fasse ce pèlerinage le cœur en paix, face à moi-même et face aux autres pèlerins qui peuvent être difficile à aimer. J'ai eu de la joie tout au long du pèlerinage, même lorsque nous avons marché 9,5 km pour aller au site du Pape, alors qu'on devait n'en marcher que 4 (c'est ce qu'on nous avait dit). Ce n'était pas un pèlerinage de « révélations », mais un pèlerinage qui m'a montré que peu importe mes doutes, Dieu est là et veille sur moi. La parole que j'avais pigé disait : « Celui qui doit vous venir en aide viendra : c'est l'Esprit de vérité qui vient du Père. » Ça ne pouvait pas être plus clair pour moi, Dieu était venu à mon aide en me donnant joie et paix afin de pouvoir profiter de ce moment avec les autres jeunes et être en mesure d'ouvrir mon cœur à Dieu.

Jacinthe


Je suis un des pèlerins qui a pu aller voir le pape dans le cadre des JMJ de Cracovie en Pologne. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à être si touché, si changé en seulement 10 jours de pèlerinage. Tout a commencé par une promesse et tout a fini par l'accomplissement de cette dernière.

Plus précisément, au début, nous devions nommer les grâces que nous demandions et les obstacles qui pouvaient nous empêcher de les obtenir, ce à quoi j'ai répondu que je voulais appliquer la parole de Dieu dans ma vie (je connais approximativement la «théorie», mais peu de choses devenaient concrètes), je voulais aussi du discernement sur plusieurs aspects de ma vie et aussi pouvoir sortir de moi-même pour aller à la rencontre des autres. En fait, étant quelqu'un qui est très renfermé sur soi-même et qui aurait bien pu passer ces 10 jours sans vraiment parler aux autres, je savais qu'il fallait à tout prix éviter cela pour réellement vivre ce pèlerinage. C'est d'ailleurs un des obstacles dont j'ai fait mention. Ça et ma trop grande confiance en ma logique (dans mon esprit, je vois tout comme des mathématiques. C'est presqu'un handicap!). C'était la promesse: me donner les grâces en surmontant les obstacles. Par la suite, nous devions piger un évangile au hasard et j'ai eu celui de la veuve qui, en donnant seulement 2 pièces, donne plus que les autres selon Jésus, car elle a donné de son nécessaire (Lc 21, 1-4). Je devais donc donner quelque chose que je n'avais pas en grande quantité. J'ai cherché, sans résultats, la volonté de Dieu et la signification de la parole, mais de façon logique.

Puis, après la rencontre avec le pape, je continuais mes réflexions: j'essayais de déduire ce que Dieu me disais. Puis, tout d'un coup, durant un petit instant, un moment d'une très grande lucidité que je peux uniquement accrédité à Dieu, j'ai su qu'il fallait uniquement se laisser guider par Dieu, le laisser agir dans les évènements même si cela ne semble pas logique. Je savais, à cet instant, que je devais demander à Dieu et le prier et que ce que je demandais allait arriver. Je Lui ai donc demandé de me guider face aux décisions que je dois prendre et, surtout, au niveau social. Je venais de m'abandonner à Dieu. Je venais de donner le peu de contrôle que j'avais au niveau social. Je venais de donner le nécessaire comme la veuve dans ma parole. Avant ce moment, j'étais du genre à calculer chaque action: évaluer les conséquences, les probabilités que telle ou telle chose arrive, etc. Cela m'empêchait de parler aux autres. Cependant, à partir de cet instant, tout ce qu'il y avait de plus beau m'arrivait. J'avais une proximité avec les autres et avec Dieu que je n'aurais jamais pu avoir par moi-même et, en plus, c'était sans le stress et sans efforts. Il suffisait d'avoir confiance en Dieu qui fait bien les choses.

C'est donc dire qu'à partir de cet instant, j'avais du discernement sur ma vie, j'étais ouvert aux autres et j'ai pu appliquer un peu plus la «théorie» de l'Église alors que Dieu surpassait mon renferment et ma logique qui prenait trop de place. Un accomplissement total de la promesse faite au début du pèlerinage. En plus, ces grâces ne s'arrêtent pas lorsqu'on revient chez soi. Elles continuent encore et me permettent de vivre réellement ce que Dieu veut dans ma vie. Et c'est celle-là, la meilleure partie à vivre.

Merci de votre soutien!

François-Olivier


C'était mon troisième pèlerinage. Jusqu'à deux semaines avant le départ, je n'étais pas certain de vouloir y aller. En plus, je doutais que mon nouvel employeur veuille m'accorder mon congé. Finalement, Donatella (catéchiste de l'équipe responsable du chemin néocatéchuménal au Canada) m'a fortement invité à y aller et à risquer de demander mon congé à mon employeur qui me l'a donné facilement parce que c'était pendant les deux semaines de congé de la construction. Donc j'y suis allé, sans avoir d'attentes.

À la fin du pèlerinage, rien ne m'avait vraiment touché; ni le message du Pape (parce que la réception de la traduction était mauvaise et que je ne l'ai pas vraiment entendu), ni même l'évangile que j'avais pigé, soit la guérison d'un aveugle à Bethsaïde… Jusqu'au dernier soir, à Prague, lorsque je suis allé au dépanneur près de l'hôtel avec un autre jeune et qu'on s'est fait appréhender par la police, sans avoir nos passeports sur nous. On s'est expliqué en anglais, langue qu'ils parlaient difficilement, en disant qu'on était canadiens et qu'on logeait à l'hôtel tout près, mais c'est lorsqu'on a mentionné qu'on était venu voir le Pape qu'ils nous ont laissé aller. J'ai alors vu que Dieu prenait soin de moi (guérison de l'aveugle!). Je suis revenu heureux de mon expérience et je la souhaite à d'autres jeunes… pas l'épisode avec la police, mais tout le reste!

Gabriel


C'était mon deuxième pèlerinage. Dès le début, j'ai été déçue de ne pas être dans le même autobus que mes amies de Gatineau et cette situation m'a un peu mise en crise. Je jugeais aussi beaucoup les jeunes des autres villes, plus jeunes que moi, que je trouvais trop excités. Puis il y a eu les Laudes qui ont fait changer mon attitude : il y avait tellement de joie et ces jeunes que je jugeais y étaient pour quelque chose! Puis sur le site du Pape, des jeunes québécois se sont mis à chanter en français et à danser en ronde et nous avons été rejoints par d'autres jeunes venus des quatre coins du monde (parlant différentes langues) et il y avait tellement de joie et une grande communion aussi… même si nous ne pouvions pas vraiment nous parler. J'ai alors réalisé que s'il n'y avait eu que des jeunes comme moi au pèlerinage, il aurait été vraiment plate. J'ai aussi pu parler à un jeune qui n'est pas dans mon cheminement et qui m'a partagé qu'il enviait beaucoup cette joie et cette communion qu'il y avait entre nous. J'ai alors réalisé que je prenais mon cheminement pour acquis et que je ne voyais plus les grâces que j'y recevais.

L'évangile que j'ai pigé m'a aussi beaucoup aidé. Il parlait de guérisons de malades qui touchaient seulement la frange du manteau de Jésus. Cet évangile m'a touché, d'abord parce qu'avant de partir, j'avais eu à prendre soin de ma petite sœur qui se remettait d'une chirurgie, et aussi de ma mère qui s'était trouvée alitée avec une fièvre. C'était arrivé à un moment où j'aurais aimé que d'autres prennent soin de moi : je revenais à la maison après une session d'études et de travail et je voulais me reposer. J'ai d'abord cru que les malades de la parole, c'était elles. Puis j'ai réalisé que cette parole était pour moi : c'est moi qui suis malade. Je suis égoïste et incapable de mourir pour les autres et j'ai besoin de toucher seulement le manteau du Christ pour être guérie de mon égoïsme et être capable de mourir à moi-même pour pouvoir servir DANS LA JOIE! Je ne voyais pas ça avant parce qu'au fond, je vis avec un pied dans le monde et l'autre dans l'église. Mon évangile, tout comme les témoignages touchants d'autres jeunes, m'ont montré que j'ai besoin du Christ, donc de l'Église, et que je dois y mettre mes deux pieds parce que le monde ne me donne ni la paix, ni la joie. Il n'y a que le Christ qui peut rendre ma croix glorieuse; permettre que mes souffrances ne me détruisent pas et même que je les vive dans la paix et la joie.

Enfin de compte, je suis rentrée heureuse de ce pèlerinage et je prie pour que ces grâces m'accompagnent dans ma réalité et dans mes épreuves… dans la Joie!

Paola


Mon expérience du pèlerinage à Cracovie 2016 fut très fructueuse. Je suis allée au pèlerinage avec mon copain, avec l'intention de discerner notre vocation. Au cours du pèlerinage nous avons reçu plusieurs paroles. Le Pape François nous a invités à risquer pour le Seigneur, à agir en son nom. Puis, lors de l'Eucharistie au sanctuaire de Notre-Dame de Czestochowa, nous avons eu la chance de recevoir une grâce. À ce moment-là, j'ai demandé un signe très simple qui confirmerait notre vocation au mariage afin de savoir si Dieu nous appelait à fonder une famille chrétienne. Durant l'Eucharistie le Seigneur m'a invité à ne pas stresser avec tous les petits détails qu'impliquerait le mariage à travers l'Évangile qui était celui des Noces de Cana. Le plus important est de suivre le Seigneur et il nous guidera à travers tout le processus. Nous nous sommes fiancés 3 semaines après notre retour de pèlerinage.

Caroline


Depuis longtemps déjà, depuis que j'ai appris, dans les cours d'histoire du secondaire, que l'Église utilisait son pouvoir sur le peuple pour le convaincre de faire des absurdités comme brûler les sorcières, par exemple, depuis le moment où on m'a enseigné comment était l'Église Catholique au Moyen Âge, j'ai réellement perdu la foi. On nous enseignait que l'Église utilisait Dieu et la Bible pour tout contrôler. Ces notions m'ont fait remettre en question ce que mes parents m'avaient enseigné pour être un bon petit chrétien, au point de douter de l'existence même de Dieu et de Jésus.

Depuis ce temps, j'allais à la messe sans pensée, sans parole, par action et par omission. Bref par simple habitude. Surtout parce que je voulais bien paraître devant mes parents et le reste de la communauté. Ensuite devant mes amis à l'école et le reste du monde, on oublie ça, je suis athée.

C'est exactement comme ça que j'ai commencé mon pèlerinage, malgré la célébration pénitentielle, avant le départ, pour laquelle j'avais vraiment listé mes péchés des 4 dernières années, minimum, pendant lesquelles que je ne m'étais confesser. Je pensais honnêtement pouvoir m'en sortir comme avant c'est-à-dire en faisant semblant d'entrer dans la prière, en faisant semblant de vivre l'expérience.

Il faut savoir que ce n'était pas tellement mon idée d'aller aux JMJ. Je dirais même que j'y ai été obligé par ma mère, en quelque sorte. Si elle a fait ça, c'est pour de bonnes raisons, comme toujours.

Bon! J'ai très mal vécu mes premiers jours de pèlerinage. Dès notre arrivé en République Tchèque j'ai été malade : j'ai attrapé un rhume. Je n'avais pas envie de danser, de taper des mains, de chanter et j'avais du mal à apprendre à connaitre les autres jeunes du groupe. En plus j'avais vraiment du mal à prier, donc je faisais semblant, comme avant.

On était maintenant le vendredi soir, la veille avant d'aller sur le site du Pape, six jours depuis le début du pèlerinage, et j'étais encore malade. Six jours quasiment gaspillés. Cette nuit-là, je me suis promené seul autour du campus de la résidence où nous étions logés. J'ai cherché une place isolée et j'ai pleuré. Je cherchais pourquoi j'étais là, en Pologne, pour voir le Pape. Je me demandais sérieusement si Dieu existait vraiment, si Jésus existait. Même si j'avais été un peu forcé à aller au pèlerinage, je cherchais quand même quelque chose, j'attendais quelque chose et ça me frustrait de ne pas savoir quoi. J'ai eu une vraie crise existentielle. Bref, après tout ça je suis allé directement au lit, je n'en pouvais plus. Je ne voulais pas non plus me faire traiter de «cretino» par le Père Isidoro, parce que l'heure du couvre-feu était passée.

Le lendemain, le samedi de la rencontre du pape, s'est déroulé pour moi comme les jours précédents. Étant encore malade, j'ai eu beaucoup de mal à vivre l'expérience de la veillé du pape. En plus, je n'arrivais pas à avoir la traduction simultanée pour suivre les célébrations avec le Pape. On dirait que ça m'a permis de faire mon semblant de chrétien comme avant.

Ce n'est qu'à la rencontre vocationnelle avec Kiko, le lendemain, que tout m'a frappé tout d'un coup. Premièrement, j'ai tout fait pour avoir la traduction et, deuxièmement, je n'étais plus malade ce jour-là, ce qui m'a vraiment aidé à vivre l'expérience. Durant la rencontre avec Kiko, j'ai réalisé que j'avais passé des années à juger l'Église catholique pour des événements qui se sont passés il y a des centaines d'années. Je jugeais l'Église à cause des actes de certains individus exactement comme on jugeait l'Église durant les scandales de pédophilie à cause de seulement quelques prêtres. J'ai réalisé qu'à cause de ce jugement, j'étais mort durant toutes ces années. J'avais perdu confiance en Dieu à cause de ce jugement.

Je l'ai dit durant le pèlerinage, mais c'est le soir de la rencontre avec Kiko que j'aurais voulu veiller la nuit, tellement j'avais retrouvé la joie. C'est après cette soirée que j'ai pu, que j'ai vraiment voulu chanter et danser les chants du chemin néocatéchuménal. La joie que j'ai retrouvée était une joie que j'avais perdu il y avait longtemps.

Une chose que le pape François a dite est de vendre notre divan pour acheter une bonne paire de chaussures pour suivre Jésus. C'est alors que durant la rencontre de Kiko, je me suis dit qu'en revenant au Canada j'allais vraiment vendre mon divan, c'est-à-dire tous mes habitudes païennes que je m'étais créées durant des années, comparable au confort d'un bon vieux divan et ensuite m'acheter une bonne paire de chaussures. Dans mon cas, les chaussures étant une guitare pour pouvoir chanter et jouer les chants du chemin que j'ai tant aimé entendre durant le pèlerinage. Alors c'est exactement ce que j'ai fait en revenant de la Pologne, moins de deux jours après être revenu.

Finalement, je vais vous laisser savoir quelle parole j'ai pigé durant le pèlerinage. À chaque pèlerinage, Père Isidoro nous demande de piger un évangile au hasard, parmi les quatre évangélistes. Avant de trouver ma parole, j'ai vérifié la table des matières pour chercher les pages de la bible où se trouvait l'évangile de Saint Matthieu. En pensant ouvrir la bible sur une page de Saint Matthieu, j'ai ouvert la bible sur un page de l'évangile de Saint Luc. Ensuite la première parole qui a attiré mon attention est celle de l'enfant prodigue… Vous pouvez alors imaginer ma surprise…

Jacob, un reconverti


Bonjour,

Je m'appelle Myriam, j'ai 22 ans, et ce pèlerinage à Cracovie est le troisième que j'entrepris, après Madrid en 2011 et Rio de Janeiro en 2013. Le pèlerinage à Cracovie a difficilement commencé pour moi; je vous explique : je suis habituée, par mes diverses expériences de travail, à mener des groupes, à gérer les activités et les sorties. Pendant le pèlerinage, je devais suivre le groupe, sachant rarement quand notre prochain repas aurait lieu ou ce que les prochains jours (ou mêmes les heures!) nous réserveraient! J'ai trouvé ça difficile d'entrer dans ce mode de vie, où les évènements arrivaient sans que je puisse exercer une goutte de contrôle. Cela m'a porté à réfléchir à ma vie : je suis récemment graduée de l'Université, et je m'apprêtais simplement à faire de la suppléance en septembre, sans trop savoir ce que le Seigneur voulait pour ma vie. Pour moi, la donne a changé lorsqu'après quelques jours, nous avons pigé une lecture au hasard parmi les Évangiles, une lecture qui nous accompagnerait tout au long du pèlerinage. À ma grande surprise, la lecture que j'ai pigée était le Magnificat. J'ai toujours aimé cette parole, et elle m'a invitée à réfléchir à tout ce que Dieu avait fait pour moi dans ma vie. J'ai vu que mon cœur avait été attendri par cette parole, et cela m'a aidé à entrer dans les évènements des journées suivantes. Les jours que j'ai préférés pendant le pèlerinage ont été ceux de la rencontre avec le Pape, ainsi que la rencontre vocationnelle avec les initiateurs du Chemin Néocatéchuménal. J'ai beaucoup aimé le message du Pape aux jeunes, et ce qui est resté avec moi, c'est le message de risquer pour le Seigneur et d'être courageux, deux choses avec lesquelles j'ai souvent de la difficulté. Après la rencontre avec le Pape, nous avons eu des journées de mission populaire, ainsi qu'un soir où nous sommes restés coucher chez des familles polonaises! Le couple qui m'a hébergé (ainsi que 3 autres filles) nous a accueilli les bras ouverts, malgré le fait que nous étions de parfaites étrangères et qu'ils étaient tout récemment mariés. J'ai vu, par de petits gestes, que le Seigneur s'occupait de moi.

Avec le recul que me donne le retour à la maison, je vois que ça a pris un dépaysement tel que le pèlerinage pour me sortir de ma routine confortable; pour que je puisse voir à quel point je manquais de confiance dans le Seigneur; pour voir qui j'étais vraiment : quelqu'un qui se plaint facilement, qui aime avoir ses plans et qui doit commencer à prendre des risques. J'en ressors avec un petit peu plus de discernement pour ma vie.

Je vous laisse avec quelques-uns des mots qui m'ont touché lors du pèlerinage : « Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom ! ». Priez pour moi!

Myriam


J'ai passé bien près de ne pas aller à ce pèlerinage. En effet, j'ai eu la confirmation que je pouvais y aller seulement 2 jours avant la date du départ, mon employeur ne sachant pas plus tôt s'il pouvait me laisser partir. Je priais depuis longtemps pour pouvoir y aller et j'ai su que d'autres personnes priaient pour que Dieu me donne cette grâce. J'étais donc très heureux quand j'ai su la nouvelle! Je gardais de bons souvenirs des JMJ de Rio et de Madrid et j'avais peur de ne pas pouvoir participer à celui-là.

Pour comprendre l'état d'esprit dans lequel je suis entré dans ce pèlerinage, il faut savoir que, quelque mois plus tôt, j'avais fait une étape dans mon cheminement (Chemin Néocatéchuménal), soit l'initiation à la prière. Un élément m'avait particulièrement touché : on nous apprenait l'importance de prier pour nos ennemis, mais surtout à quel point il est important de leur demander pardon, sinon on ne peut pas prier avec autant de sincérité. Cet élément me frappa parce que j'en avais fait l'expérience dans ma vie. Je décidai donc que j'en profiterais pour demander pardon à quelqu'un qui devait aussi être au pèlerinage et qui m'avait fait du tort il y a quelques années, mais à qui je n'avais pas pardonné et que j'avais beaucoup jugé.

Plus facile à dire qu'à faire! Dans les premiers jours, j'ai souvent eu l'occasion d'aller voir la personne, mais je ne le faisais pas. Je ne savais pas pourquoi, mais j'étais simplement incapable d'aller demander pardon, comme si j'avais un blocage.

Puis est arrivé le jour où nous devions piger, au hasard, un évangile qui devait nous guider tout au long du pèlerinage. Mon doigt est tombé sur l'évangile de Saint Marc, chapitre 9, versets 14 à 29. Il s'agit du moment où Jésus guérit un enfant possédé par un démon qui le rend silencieux. Ce qui m'a frappé dans cet évangile, outre le fait que j'étais moi-même victime d'un silence que je ne pouvais expliquer, c'est que les disciples essayaient eux-mêmes de faire sortir le démon avant que Jésus ne vienne les aider. Puis, il dit : « Gens sans foi que vous êtes! Combien de temps encore devrai-je rester avec vous? Combien de temps encore devrai-je vous supporter? ». À la fin de l'évangile, les disciples lui demandent pourquoi ils n'ont pas été capables d'expulser le démon, ce à quoi Jésus répond : « Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière ».

J'ai tout de suite fait le parallèle avec ma vie. J'étais victime d'un silence que je ne pouvais expliquer. J'essayais, sur mes forces, comme les disciples le faisaient, de vaincre ce silence et d'aller demander pardon, mais sans succès. Ainsi, pour y arriver, je ne devais pas essayer d'amasser mon courage et de foncer. Non. Je devais simplement prier pour y arriver. J'ai donc prié. J'avoue que le fait que Jésus semble se fâcher m'a également secoué. Comme s'il me rappelait que j'étais déjà supposé savoir que c'est par la prière que je pouvais y arriver, alors que j'essayais d'y aller sur mes forces. L'après-midi même, j'avais réussi à demander pardon et je me suis senti libéré et beaucoup plus léger tout le reste du pèlerinage.

Ça rejoint un peu ce que le Pape nous a dit lors de la messe qui a suivi. Il nous disait d'abandonner notre sofa, de nous acheter de bons souliers et de marcher! De marcher avec Dieu. Je vois maintenant que, même si j'ai peur de quitter ma zone de confort, de faire des choses qui me semblent impossibles, je peux oser les faire si je prie Dieu de me donner la grâce d'y arriver.

Antoine


Le pèlerinage en Pologne fut pour moi une très belle expérience où j'ai pu apprendre à laisser le Seigneur me guider dans l'inconnu de l'itinéraire, de l'horaire, et même dans ma responsabilité envers les jeunes. Avec les prières à tous les jours et la présence de la Parole j'ai pu remettre mes craintes et mes difficultés dans les mains de mon Père. Mes moments forts ont été l'homélie du Pape et surtout les partages des jeunes à travers lesquels j'ai pu voir comment Dieu agit dans leur vie. J'ai également pu ressentir comment Dieu est capable de tout, même de protéger tous ces jeunes dans le voyage, mais surtout mettre la communion dans notre groupe de diverses origines, même diverses langues. Le Seigneur m'a montré dans ce pèlerinage qu'Il est fidèle et patient avec moi. Il m'a montré avec force qu'Il m'aime comme je suis : malgré mes faiblesses, Il m'a appelé à le suivre et tout ce que j'ai à faire c'est de Lui dire Oui à chaque jour et Il m'aidera à accomplir ma mission dans l'évangélisation, mais surtout au travail, dans le monde et comme chef de ma famille. J'ai vu sa fidélité parce que je me suis beaucoup retrouvé dans les vies de ces jeunes et je vois aujourd'hui comment le Seigneur m'a accompagné à chaque pas jusqu'à maintenant. Je m'en retourne avec des sceaux de plus dans ma vie qui m'aideront à ne pas m'éloigner de la volonté de Dieu pour ma vie et ma famille.

Merci et la paix à chacun de vous,

Giuseppe


Je suis entrée dans ce pèlerinage en combat. En combat contre la mission que le Seigneur m'avait indiqué : accompagner les jeunes aux JMJ. Au milieu du pèlerinage, j'ai pigé la parole de l'apôtre Thomas, Thomas qui doit toucher et voir pour croire en la résurrection du Seigneur. Cette parole s'est réalisée dans ma vie, à travers ce pèlerinage. Le pèlerinage était au-dessus de mes forces physiquement et psychologiquement. Il était impossible pour moi de laisser mes trois jeunes enfants pendant 10 jours pour accompagner ces jeunes. J'allaitais ma dernière fille et ma santé n'était pas à son meilleur. J'ai fait l'expérience de donner ma vie pour ces jeunes, et d'entrer dans le combat pour Dieu. Le Seigneur a été fidèle parce que j'ai vu les passages de Dieu dans la vie de ces jeunes; à travers le message du Saint Père, lors de la Vigile, qui les appelait à quitter leur divan et marcher à la suite du Christ, mais aussi par l'action du Seigneur qui défend ardemment leur baptême et leur élection en ouvrant leur cœur et leurs yeux aux souffrances des innocents à Auschwitz. Les jeunes ont grandi pendant ce pèlerinage et j'ai eu la grâce de voir le passage de l'Esprit Saint dans leurs yeux qui ont été ouverts à la prière et à l'option de remettre leurs épreuves, leurs angoisses et même leurs joies à leur Père qui les aime. Ces passages que j'ai vus dans les jeunes ont donné un sens à mon pèlerinage. La prière constante et l'abondance de la Parole et des sacrements m'ont permis d'aimer ces jeunes comme ils sont, sans jugement, et de pouvoir les servir, les corriger et les soigner avec amour. Le Seigneur a renouvelé mon appel à le suivre, en donnant ma vie et en donnant notre vie comme couple et comme famille, selon Sa volonté, parce qu'il est possible de faire des choses impossibles si on s'appuie sur le Seigneur puisqu'en réalité, c'est lui qui ouvre le chemin. Ce pèlerinage est un sceau dans ma vie : si je suis le Christ, il abonde en providence et est fidèle dans ses promesses.

Myriam


C'était mon sixième pèlerinage (d'abord en tant que jeune, puis de responsable) alors je savais que Dieu en profiterais sûrement pour venir me parler, comme il l'a toujours fait. Malgré cela, j'y allais à reculons, me plaignant d'être épuisée par une année difficile et de l'indifférence de Dieu face à mon histoire qu'au fond, je considère injuste. J'ai d'abord eu une réponse bien personnelle lorsque j'ai pigé un évangile qui s'intitule : Manifestation glorieuse du Fils de l'homme (Mc 13, 24-27). C'est comme si le Christ me disait «Calme-toi, j'arrive!».

Le même jour, Dieu me donnait de surcroît une arme contre le démon qui utilise mon histoire pour me faire douter de Son Amour : la Vierge Marie! Nous visitions Auschwitz et écoutions toutes les horreurs que vivaient quotidiennement les prisonniers, puis on a parlé de Saint Maximilien Kolbe et de Sainte Edith Stein (Thérèse-Bénédicte de la croix) qui ont su rendre Dieu présent au milieu de cet enfer. Le premier avait un amour particulier pour la Vierge Marie, et la seconde, pour la Croix du Christ. Le déclic s'est fait en moi : la Vierge Marie était juive et elle a souffert le martyr au pied de la Croix, en voyant son Fils injustement condamné, mais Elle ne s'est pas scandalisée de la croix (contrairement à moi qui n'accepte ni les souffrances, ni les injustices qui jonchent mon histoire) parce qu'Elle connaissait Dieu tout comme elle voyait la souffrance de son peuple. Du milieu de la souffrance, Dieu s'est manifesté : Il a ressuscité le Christ! Mon arme contre le scandale de ma propre croix est la Vierge Marie à laquelle je peux m'accrocher par la prière en sachant qu'elle reste près de la croix et que c'est là que Dieu veut se manifester à moi. Il veut rendre ma croix glorieuse. Inutile de préciser que j'étais très heureuse d'aller à Czestochowa prier la Vierge polonaise… Je suis rentrée plus légère tout en portant la même histoire… et je l'attends, le Christ en gloire!

Véronique

Les prêtres et séminaristes francophones :

Devant, à partir de la gauche : Étienne, Jérôme, Bolivar, Lucas.

Derrière, à partir de la gauche : Felipe, Jonathan, P. Marc Lalonde (recteur du séminaire Redemptoris Mater de Québec), P. Jorge Avilez (vice-recteur), François, Ricardo, P. Isidoro Tomasoni (responsable du Chemin Néocatéchuménal au Canada), P. Tomasz Skibinski (recteur du séminaire Redemptoris Mater de Toronto et notre organisateur polonais), P. Thomas Malenfant (notre organisateur en sol québécois)

Notre groupe de francophones.

DZIĘKUJĘ! Merci! Et que dieu vous bénisse!!!